Chère pères, chers frères,
Après une dernière messe le mardi matin, je suis parti chez mes parents à Savennières, charmant village d’Anjou bordant la Loire. Ici, nous sommes 10 : mes 3 petits frères et soeurs, un oncle, sa femme et ses deux jeunes filles qui sont venus de Paris (eh oui, on est envahi par les parisiens !). Je vous rassure, nous avons la place, j’ai même un peu de mal à parler de confinement, le parc faisant la taille du Vatican… Nous admirons la création prendre son éveil en cette saison.
L’ambiance est bonne dans la maison, studieuse, chacun travaillant de son côté et se retrouvant avec joie pour les repas, pour des balades, pour une partie de tennis ou encore des soirées jeux le week-end. Seul mon papa continue à travailler à l’extérieur (il vend des graines de légumes). J’ai trouvé assez rapidement mon rythme, entre prière personnelle ou en famille, formation intellectuelle, sport et vie familiale, sans oublier une forme d’apostolat, en pensant aux personnes plus isolées ou auprès de la famille et tout particulièrement auprès de mon oncle et sa famille qui ne croient pas.
Il n’y a pas de malades chez moi, mais dans notre famille un peu plus éloigné, dans les parents d’amis, nous avons eu plusieurs décès ou des malades dont l’état s’aggrave en ce moment, du coronavirus ou non, mais il est toujours plus compliqué de s’associer au deuil, ou d’essayer de soutenir les gens à distance. Je vous confie tout particulièrement, Eva jeune mère de famille décédée, Bruno qui malgré 9 enfants et une femme est décédé seul (les visites étant interdites), ainsi que Régis et Véronique dont l’état de santé s’aggravent fortement (cancer), avec hospitalisation donc aucune visites.
Je trouve dans cette épreuve un beau temps d’enseignement sur moi et un beau moment pour faire grandir ma soif des sacrements alors, Dieu soit béni !
Benoît SP