Ernest est un séminariste du diocèse de saint Denis de la Réunion. Il nous livre ses quelques réflexions sur son vécu du vendredi saint.
Pour les chrétiens du monde entier, le vendredi saint représente l’acte rédempteur pour notre humanité blessée par le péché et le mal. En effet, « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais qu’il ait la vie éternelle » Jn 3,16. Mystère indicible qu’est la passion du Seigneur, d’un Dieu s’abaissant, s’humiliant, « étant devenu obéissant jusqu’à la mort et la mort de la croix » Ph 2, 8.
Pour ma part, cette célébration retentit littéralement voire prophétiquement, comme une entrée en profondeur de l’évangile de Jean, un appel à gravir la colline de nos erreurs, de nos péchés, pour se laisser purifier par la grâce sanctifiante. Et comment ne pas penser à tant de nos frères et sœurs qui souffrent du coronavirus et d’autres maladies ? Cette année, la célébration pascale revêt une atmosphère particulière. Avec l’interdiction des rassemblements y compris religieux, l’Église, corps et temple du Christ, revit la passion et la crucifixion de son Seigneur. On peut dire que l’Église militante est entrée dans le silence du samedi saint, et avec elle, le Christ prend la figure de l’humanité souffrante. Il est du devoir du chrétien d’accompagner par sa prière et sa charité tous nos frères humains qui vivent un moment si difficile. Surtout, que nous portions en nous une belle espérance et l’assurance du Salut qui ne déçoit pas ; Jésus n’a-t-il pas dit que « Voici que je suis avec vous jusqu’à la fin du monde » Mt 28, 20
Ernest DIJOUX